Wednesday, December 20, 2006

L'oeuvre de Kant

I - La définition de la philosophie

contrairement aux philosophes grecs, stoïciens en particuliers, Kant a une démarche critique de la philosophie;
L'ouvrage de référence : La critique de la raison pure
Kant s'est efforcé de répondre aux 3 questions fondamentales dont se préoccupe la philosophie:
- que puis-je savoir ?
- que dois-je faire ?
- que m'est-il permis d'espérer ?
et une question supplémentaire qui découle des 3 premières :
- qu'est-ce que l'homme ?

Que puis-je savoir ?

Pour Kant, c'est la métaphysique qui répond à cette question;
La métaphysique prétend offrir une connaissance à priori, en dehors de l'expérience;
en se fondant sur la critique, la raison, Kant veut hisser la métaphysique à un niveau scientifique, au même titre que les mathématiques ou la physique;
Les bases de la métaphysique se distinguent du dogmatisme car fondées sur le criticisme, et se distinguent également de l'empirisme sceptique car fondée sur la contingence de sa base expérimentale;
le renversement critique : Kant tente de suggérer une révolution dans notre conception du savoir; Notre connaissance rationnelle ne doit pas se bâtir à partir de l'objet mais plutôt de la capacité de connaître du sujet; " il ne faut plus croire qu'on sait, mais savoir qu'on croit"
ce renversement critique est comparable à la "révolution copernicienne" ; toute l'antiquité a cru que la terre était au centre du monde " géocentrisme", Copernic opéra un décentrement en plaçant le soleil au centre du système ( Héliocentrisme );
l'objet doit être décentré au profit du sujet qui connaît avec ses facultés de raison, d'entendement et sa sensibilité;

Que dois-je faire ?

C'est la morale qui répond à cette question;
en fait cette partie a pour objet la philosophie pratique qui réunit la philosophie morale, la philosophie du droit et la philosophie politique;
la science se borne à décrire des phénomènes tandis la morale indique les actions qui doivent être faites;
morale et science sont indépendantes et complémentaires;
La morale introduit la notion de devoir sans attendre aucune autre récompense que la satisfaction du devoir accompli;
L'homme jouit d'une double appartenance : au monde sensible comme élément physique de la nature et au monde suprasensible par sa capacité de légiferer dans le domaine de la morale;
en tant qu'être raisonnable, il affirme sa liberté;
un distingo : obligation et nécessité : l'obligation d'ordre moral est distincte de la nécessité physique;
si la nécessité d'un phénomène peut être connue par la science, L'obligation reste une option déterminée que par nous même grâce à un postulat : La liberté;



Que puis-je espérer ?

L'espérance est du domaine de la religion;
il s'agit de déterminer ce que l'homme peut attendre d'une vie conduite dans le respect de la loi morale;
en principe, il n'est rien à attendre si ce n'est la satisfaction du devoir accompli et la fierté de nous juger comme des êtres libres et indépendants;

cependant la justification est d'ordre transcendentale; l'espoir émane de 2 postulats :
- l'existence de Dieu
- l'immortalité de l'âme
L'être humain ne peut réaliser parfaitement la vertu que s'il existe une perspective de progrès indéfini qui ne se conçoit que par l'immortalité de l'âme;
l'impératif du devoir conditionne la vertu laquelle conditionne à son tour le mérite d'être heureux; et cette intention morale vertueuse ne conduit au bonheur de l'humanité que si elle est conforme à une cause suprême transcendante : Dieu ; Dieu devient le lien nécessaire entre la vertu et le bonheur;

Qu'est-ce que l'homme ?

c'est la question la plus difficile à comprendre;
cette question relève de l'anthropologie (L’anthropologie est la connaissance, le discours rationnel que l’on peut tenir sur l’homme.)
la philosophie de la philosophie et la philosophie de l'homme sont indissociables; décrire l'homme conduit à montrer pourquoi et comment il y a philosophie;
l'homme tend naturellement à se rapprocher de ce qui le dépasse; cette recherche de la " culture " confère à l'homme toute sa dignité et le rend digne de respect;
la philosophie kantienne est une anthropologie;
selon Kant l'homme est déterminé non par l'instinct mais par la raison ( contrairement à l'animal ); l'éducation doit prévenir une possible rechute vers un état brut; notamment du début de la vie;
l'éducation a pour mission d'éclairer; d'amener l'enfant à penser; elle produit une "domestication de la sauvagerie", une instruction (acquisition de l'habileté ) et une acquisition de la culture;
un fait distinctif de l'animal est une histoire humaine, une téléologie; au cours dl'histoire, apparaît un perfectionnement de l'être humain par le biais de la transmission de l'acquis de génération en génération; la nature accomplit un plan caché;
La nature humaine est animée par une contradiction motrice: l'homme aspire à la société et pourtant s'y oppose; c'est l" 'insociable sociabilité"
il existe un conflit entre
- des forces attractives " l'homme a une inclination à s'associer, parce que dans un tel état li se sent plus qu'homme, c'est à dire qu'il sent le développement de ses dispositions naturelles"
l'éducation a rendu l'homme civilisé donc sociable
- des forces répulsives " il trouve en même temps en lui-même l'insociabilité qui fait qu'il veut tout régler à sa guise et il s'attend surtout à provoquer une opposition des autres"
l'insociabilité est liée au fait que l'on privilégie ses intérêts propres au détriment des intérêts de tous; l'égoïsme entraîne un repli sur soi;
la sociabilité est une notion mobile et évolutive par le biais de l'éducation;


LA THEORIE DE LA CONNAISSANCE


LA CRITIQUE DE LA RAISON

Kant s’interroge sur la légitimité de la raison afin de dépasser le scepticisme grec ou le dogmatisme rationnel ; il va définir le champ de validité de la raison : son usage légitime, son étendue et ses limites ;
La critique porte sur la raison spéculative et la raison pratique , principe de nos actions ;

Les bases de la connaissance :

Kant essaie de répondre à 2 questions :
- qu'est-ce que connaître ?
- comment peut-on connaître ?

Kant veut déterminer ce qui fonde les jugements :
il distingue 2 types de jugement :
les jugements analytiques et les jugements synthétiques
- les jugements analytiques est descriptifs " un cercle est rond" il n'ajoute rien au concept sujet; ce jugement est indépendant de l'expérience; il est dit A PRIORI
la forme extrême en est la tautologie" un sou est un sou "; le jugement est rigoureux mais n'apporte rien
- les jugements synthétiques offrent une information déduite de l'expérience; ils sont dits A POSTERIORI; 7 + 5 = 12 est un jugement synthétique car 12 n'est compris ni dans 5 ni dans 7;
Kant aimerait définir une troisième catégorie de jugement que l'on nommerait synthétique à priori;
les mathématiques en sont une bonne illustration; 7+5=12 est à la fois synthétique et à priori
Kant tente de bâtir une critique de la raison à partir de ces jugements synthétiques à priori et ainsi de porter la métaphysique au rang de science;

Une connaissance synthétique à priori est fondée sur la nécessite et l'universalité; ces 2 notions étant inséparables;
7+5=12 est une vérité universelle constatable par n'importe quelle communauté raisonnable, et elle est universelle car il ne peut pas en être autrement;
L'opinion la croyance sont contingentes et limitée par la subjectivité de chacun;

Kant dégage 2 facultés de connaissance : la sensibilité et l'entendement

La sensibilité : est la capacité qu'a notre esprit de recevoir les représentations
( c'est la perception )

L’entendement ( intelligence ) c'est la faculté de penser l'objet; de donner une unité à priori;

Ces 2 notions sont solidaires et nécessaires : " des pensées sans matière sont vides, des intuitions sans concepts sont aveugles" aussi est-il tout aussi nécessaire de rendre sensibles les concepts que de rendre intelligibles les intuitions

Ces 2 facultés correspondent aux 2 parties de la théorie transcendantale :
L’esthétique transcendantale et la logique transcendantale
Les 2 notions sont traitées dans l’ouvrage « Critique de la raison pure »

CRITIQUE DE LA RAISON PURE 1781 - 1787

La raison pure : La raison est pure lorsqu’elle ne tire pas ses qualités de l’expérience sensible
C’est donc la faculté de connaître A PRIORI ; le but est de fonder la raison en SCIENCE en faisant la part de sa capacité de discernement, de réalisation ;
La Critique de la raison pure est divisée ainsi :

I - LA THEORIE TRANSCENDANTALE DES ELEMENTS : qui analyse les éléments constitutifs de la connaissance
Traite des 2 sources de la connaissance :
- ESTHETIQUE TRANSCENDANTALE qui traite de l’intuition (sensibilité)
- de l’espace
- du temps
- LOGIQUE TRANSENDANTALE qui traite de l’entendement
- analytique transcendantale traite des éléments de la connaissance pure de l’entendement (concepts et principes)
- dialectique transcendantale analyse les raisonnements dialectiques de la raison pure ; c’est une critique du pouvoir de connaître à priori

II - THEORIE TRANSCENDANTALE DE LA METHODE
Qui définit des règles de méthodes pour la raison ; il traite :
- discipline de la raison pure
- canon de la raison pure
- architectonique de la raison pure
- histoire de la raison pure

I - L'esthétique transcendantale

Kant essaie de définir les fondements objectifs de la connaissance en déterminant les principes
A PRIORI : ou transcendantale
Cette logique fait appel à 2 facultés : la sensibilité et l’entendement
Kant traite là des formes à priori de la sensibilité
La sensibilité s’exprime dans 2 cadres
- l’espace
- le temps
Une représentation de notre perception sensible ne peut se faire que dans l’espace
« l’espace est une représentation nécessaire, à priori, qui sert de fondement à toutes les intuitions externes . il est impossible de se représenter jamais qu’il n’y ait pas d’espace, quoiqu’on puisse bien concevoir qu’il n’y ait pas d’objet en lui. »
La géométrie détermine, à priori, les propriétés de l’espace d’où la possibilité d’une géométrie pure A PRIORI
Le temps permet une succession ordonnée de nos représentations
Espace et temps sont des conditions à notre intuition

DEFINITION : Les PHENOMENES différents des NOUMENES

Un PHENOMENE est un objet tel qu’il apparaît à l’expérience et s’oppose aux NOUMENE ou « choses en soi » c’est la chose telle qu’elle est, indépendante de tout point de vue et qui ne peut jamais être défini par la science ;
La chose en soi est la chose que nous pourrions pénétrer par intuition intellectuelle ( Dieu est une chose en soi ; une réalité possible mais impossible à connaître )
Donc les phénomènes sont perçus à travers l’espace et le temps indépendamment des objets eux-mêmes ;


II - La Logique transcendantale

Concerne l’entendement avec ses concepts
L’entendement concerne notre faculté de penser l’objet de l’intuition sensible afin de le connaître ;
Kant fait l’inventaire des jugements, puis définit des CATEGORIES
Il définit 12 catégories classés en 4 séries de 3 Jugements ; Kant a le goût des distinctions :


QUANTITE

UNIVERSEL
Tous les S sont P
unité

PARTICULIERS
QQ S sont P
pluralité

SINGULIERS
Un S est P
totalité


QUALITE

AFFIRMATIF
S est P
réalité

NEGATIF
SS n’est pas P
négation

INFINI
S est non P
Limitation



RELATION

CATEGORIQUE
SS est P
inhérence subsistance

HYPOTHETIQUES
Si …alors…
causalité dépendance

DISJONCTIF
Ou bien ou bien
Communauté


MODALITES

PROBLEMATIQUE
possibilité impossibilité

Assertorique (cela est )
existence ou non

APODICTIQUE
Cela est nécessaire
Nécessité contingence


Cette représentation analytique est issue d’Aristote ;
Cette liste ne contient pas tous les concepts de l’entendement mais les concepts souches ;
Kant laisse à ses successeurs le souci de l’exhaustivité ;
Les catégories sont de 2 types
Soit se rapport aux objets de l’intuition : quantité ou qualité, ce sont alors des catégories mathématiques
Soit elles concernent l’existence de ces objets, leur interrelation ou leur relation à l’entendement, ce sont alors des catégories dynamiques

L’usage empirique des catégories aux intuitions s’appelle déduction transcendantale

La Dialectique transcendantale

Kant montre les illusions dans lesquelles la raison tombe lorsqu’elle prétend établir une connaissance des noumènes ( DIEU La liberté, l’Ame etc ) grâce aux outils de l’entendement ( les catégories ) ;
La métaphysique prend de simples pensées pour de véritables connaissances alors que la connaissance n’est possible que si l’objet est donné dans une intuition sensible.

Kant relève les erreurs de la métaphysique classique :

- Le PARALOGISME ou raisonnement erroné : c’est une mise en relation illégitime du sujet et de la substance ; Kant critique le je pense de Descartes qui conclut à l’existence d’une substance ;
En fait il s’agit d’une intuition de l’âme par le sens interne alors que nous avons une vision du corps par le sens externe ; on ne peut attribuer au Je de je pense les qualités d’une fonction synthétique ; Kant distingue le je sujet substance et le je de l’aperception (prétendue substance de l’âme

- LES ANTINOMIES : ce sont des contradictions naturelles en inévitables liées à la nature de l’esprit humain ; les antinomies concernent la cosmologie rationnelle et sont au nombre de 4 :
§ Y a-t-il une origine du monde dans le temps et une limite du temps l’espace ? ( le monde a un commencement dans l’espace et dans le temps et il n’en a pas )
§ La substance est –elle ou non divisible à l’infini ? ( toute chose dans le monde est constituée de parties simples et n’est constituée de rien de simple )
§ Y a-t-il par delà le déterminisme naturel une causalité libre ? (A côté de la causalité existe aussi la liberté et tout arrive selon les lois de la nature )
§ Existe-il une cause première au monde ? ( il existe comme partie ou cause du monde un être nécessaire et il n’existe pas )
Dans tous les cas on peut aussi bien démontrer la thèse que l’antithèse.

- Les PARALOGISME DE LA THEOLOGIE RATIONNELLE

L’existence de Dieu a été démontrée abusivement par 3 types de preuves :

- La preuve ontologique : elle prétend tirer la preuve de l’existence de dieu de sa nature parfaite ; l’existence est une perfection ; l’existence devient donc un prédicat d’où l’erreur ; en fait la preuve ontologique pose en principe qu’il existe un être parfait et de plus pose le 2° principe de l’existence comme une perfection supplémentaire et l’inexistence comme un défaut ; d’où la déduction erronée ;

- La preuve Cosmologique : la base du raisonnement est que tout effet a une cause, si le monde existe c’est qu’une cause qu’on peut appeler dieu l’a créer ;
cette preuve cosmologique présuppose l’existence d’un effet Dieu sans cause extérieure.

- la preuve physico-théologique ou preuve téléologique : part de l’harmonie du monde pour en déduire l’existence d’un créateur suprême ; mais cette preuve part d’une idée mais non d’un fait. On peut évoquer l’idée d’un architecte du monde mais non d’un créateur.
L’existence d’un être suprême est tout aussi indémontrable qu’irréfutable ;

La métaphysique joue un rôle d’inventaire des connaissances que nous devons à la raison, en aucun cas, elle ne peut être assimilée à une science tant pour les phénomènes ou les noumènes ;



THEORIE TRANSCENDANTALE DE LA METHODE

2° partie, plus courte que la précente;
« J’entend par théorie transcendantale de la méthode, la détermination des conditions formelles d’un système complet de la raison pure »
Cette démarche comprend 3 étapes :

- une discipline de la raison pure ; Kant restreint l’usage de la Raison aux bornes étroites de sa légitimité ; à cet effet, Kant critique :
§ la méthode mathématique qui conduit au dogmatisme en s’appuyant sur des apparences de preuves
- l’usage polémique de la raison : nécessité d’une analyse critique et sans préjugés
- Le scepticisme : inadéquat pour la philosophie
- Les hypothèses et preuves en philosophie : les hypothèses ne valent que comme des "armes de guerre " et les preuves devraient avoir une valeur directe par référence à l’expérience possible
- Le CANON : qui énumère les règles de l’usage légitime ; il ne peut concerner que l’usage pratique e la raison ;
Ces règles pour l’usage légitime de la raison nous conduisent à supposer une vie future, l’existence de Dieu ( croyance subjective ) ; la conviction du sujet portée par la foi est alors une certitude morale ; « je devrais donc supprimer le savoir pour trouver une place à la foi ».

- L’ARCHITECTONIQUE de la raison pure : brève histoire de la raison pure en situant la place de la critique en son rapport à l’histoire de la métaphysique.




LA RAISON PRATIQUE

La critique de la raison pratique est un livre écrit en 1788 ; il fait suite à la critique de la raison pure ; on abandonne l’analyse de la raison dans son aspect spéculatif pour se limiter à l’usage pratique ;

Les principes :

1° - La supériorité du DEVOIR sur le BONHEUR

Kant va à contre courant des philosophies antiques qui plaçaient le bonheur comme une finalité du devoir ; on agit moralement pour être en harmonie avec la nature et par là acquérir un bien être relatif ;
Selon Kant, au contraire, Le DEVOIR moral est un but en soi, il n’a pas d’autres objet que lui-même ; je n’agis pas par devoir pour atteindre le bonheur mais parce que le devoir est une obligation qui se suffit à elle-même ;
Il y a 2 types d’action l’action faite par devoir et l’action faite uniquement conformément au devoir ;
Seule l’action faite par devoir est morale ; l’action par devoir ne doit pas entraîner un intérêt personnel ; tout dépend de l’intention de l’action, un commerçant qui n’escroque pas sa clientèle par devoir ( le devoir d’être un honnête homme) est moral ; par contre, si on considère qu’une attitude inverse aurait des conséquences fâcheuses, l’action est peut être conforme à la morale, mais elle n’est pas morale ;
Le simple fait de faire le bien par plaisir de faire le bien conduit à un acte non réellement moral ;
Le Devoir est donc la nécessité d’accomplir une action par le seul respect pour la loi morale


2° - LA VOLONTE BONNE – LA LIBERTE CONDITION DE LA LOI ET DE L’ACTE MORAL

La volonté bonne n’a rien à voir avec la bonne volonté ;
La volonté bonne est la volonté qui veut et qui agit pour le bien indépendamment de tout sentiment et de toute passion ;
Cette notion implique 2 conséquences :

1° - La moralité d’une action n’est pas liée au contenu de l’action mais sa forme.

Ce n’est pas l’effet de cette « volonté bonne » qui est morale, c’est cette volonté elle-même,
L’homme moral, en tant qu’être doué de Raison, est l’initiateur et l’animateur de ses actes indépendamment de toute contrainte extérieure ( passion, recherche du plaisir, fuite de la souffrance).
La raison doit s’exprimer selon un mode de volonté pure sans subordination au sensible ;
Cela implique l’existence d’un monde suprasensible qui ne peut être appréhendé que par une intuition appartenant au domaine du sensible ; d’où cette contradiction à l’origine d’une véritable ANTINOMIE

2° - La liberté ou capacité d’autodétermination

« La liberté dans le sens pratique est l’indépendance par rapport à la contrainte des penchants de la sensibilité
La notion de liberté permet l’idée de volonté pure c'est-à-dire une volonté déterminée par rien ;
Kant ne nie pas l’existence du déterminisme, mais pense que l’homme est capable de le dépasser par sa raison ;
- l’homme en tant que phénomène ( être sensible ) est déterminé (par les lois phénoménales)
- l’homme en tant qu’ayant la possibilité de penser ( nature intelligible ) comme noumène est capable d’être libre c'est-à-dire d’être lui-même à l’origine d’une chaîne causale.
Du point de vue de ses sensations et de sa faculté de perception, l’homme obéit à des lois de type phénoménales mais l’homme a le pouvoir de ne pas dépendre du sensible et d’affirmer sa liberté.

La définition de la liberté selon Kant :

la liberté transcendantale : le pouvoir d’être soi-même à l’origine d’une chaîne causale ;
C’est une IDEE c'est-à-dire un concept produit entièrement par la raison indépendamment de l’expérience. « c'est la faculté par laquelle l'individu peut disposer de lui-même et déterminer sa volonté en l'absence de toute contrainte physique, c'est-à-dire indépendamment de la causalité naturelle »
La question est que la liberté puiserait sa source dans la faculté d’obéir ou de désobéir à la loi morale ; dans un certain sens , Kant rejoint le sens religieux d’une liberté comme le pouvoir de choisir entre le bien et le mal ; ( rejoint aussi le sens donné par DESCARTES à la liberté ) ; mais la définition de la liberté est plus complexe ; elle serait paradoxalement en fait l’obéissance à la loi , à la raison pure ; la liberté est la volonté déterminée par la loi propre de la raison pure ; La liberté est subordonnée, non pas à l’ordre de ce qui est, l’ordre des choses mais à l’ordre de ce qui doit être ; « C’est paradoxalement dans la soumission à la loi morale qu’existe la liberté ; dans l’acte fait par devoir, le sujet découvre en lui-même, dans sa seule raison, le principe de son action, de sorte que volonté pure et liberté ne font qu’un ».

L’HETERONOMIE :
L’autonomie de la liberté transcendantale s’oppose à l’hétéronomie comme volonté déterminée par des mobiles sensibles ;
Dans l’hétéronomie, la faculté de désirer est soumise à l’objet qui fait sa loi, alors que par l’autonomie, la volonté impose sa loi à l’objet indépendamment son effet sur notre faculté d’éprouver du plaisir et de la peine ;
L’autonomie implique la moralité ; soit je suis libre, et dans ce cas je ne peux être mauvais, soit je ne le suis pas, mais dans ce cas je ne peux être immoral puisque je ne suis pas responsable du mal ; autonomie et mauvaise volonté sont antinomiques.
Cependant Kant dépasse cette dualité en affirmant que l’homme est libre jusque dans le mal qu’il fait en faisant appel à une nouvelle notion : le LIBRE ARBITRE ;
Comme l’autonomie, le libre arbitre se détermine indépendamment de la sensibilité , mais pas forcément en bien ; le sujet peut se fixer librement une maxime qui n’est pas en accord avec la loi morale ; et c’est ce qui rend punissable un crime et justifie le code pénal ;
L’hétéronomie consiste pour une volonté à se laisser déterminer par les objets ; or si les objets ne sont pas mauvais en soi, cette mauvaise volonté est liée au fait qu’elle est déterminée par une chose extérieure à soi-même ; contraire à la loi morale et l’universalité du devoir.
L’hétéronomie serait une anomalie du libre arbitre.

3 ° L’IMPERATIF CATEGORIQUE


Définition :

- Maxime : c’est un principe propre à un individu particulier
- LOI : principe universel propre à tout être raisonnable ;
- IMPERATIF : la loi est un principe nécessaire qui s’impose à tout le monde ex « ne mens pas »
- CATEGORIQUE : signifie absolu, indépendant des circonstances, contrairement à impératif hypothétique qui soumet l’acquisition d’un certain bien à des conditions extérieures « si tu veux conserver ton permis de conduire, respecte les limitations de vitesse. »
Là encore, ce qui est catégorique, ce n’est pas le contenu de la règle, mais l’intention pure qui en est à l’origine c'est-à-dire la volonté autonome ; Il ne faut donc pas regarder dans quel but (par exemple, le bonheur) est posé une action mais dans quelle intention.
Pour être morale, une maxime doit être universalisable ; elle devient alors une loi, un impératif catégorique ;

L’impératif catégorique
- L’impératif catégorique doit être respecté par tout être raisonnable en tant qu’être raisonnable alors que l’impératif hypothétique ne détermine l’action qu’en fonction d’une fin extérieur (ex: le bonheur, le plaisir)
- Les trois règles (impératif catégorique)
- Règle d’universalisation
- Règle de naturalisation (comme une loi de la nature)
- Principe pratique suprême (dignité)
La dignité est le fait qu’un homme existe en tant qu’être raisonnable, et permet la participation à un monde intelligible dépassant le monde sensible.

4° - COMMENT EST POSSIBLE LA CONSCIENCE DE LA LOI MORALE ?

Kant ne critique pas le progrès scientifique, ni les prétentions de la raison du siècle des lumières, mais pense que la conscience de la loi morale n’est pas propre à une aristocratie, mais inhérente à tout être raisonnable ;
Par la conscience de la loi morale, l’homme peut choisir librement selon l’impératif catégorique ou l’impératif hypothétique


5° - LE RESPECT POUR LA LOI MORALE - LE SOUVERAIN BIEN

L’intention qui anime l’individu à agir moralement est de l’ordre de l’intelligible, en abstraction de la nécessité naturelle ; Kant fait triompher la raison sans raison ; mais cependant avec une conséquence le bonheur de l’humanité ;
L’objet de la loi morale, bien que ne se déterminant que par elle-même, est le SOUVERAIN BIEN synthèse du bonheur et de la vertu.

LE BONHEUR :
Etymologiquement, le bonheur renvoie à la chance, la bonne fortune ; le bonheur est à notre portée si on est chanceux ; Or nous n’avons pas tous la même idée du bonheur, et la définition universelle en devient impossible ;
Cependant Kant définit le bonheur comme « la conscience qu’a l’homme de l’agrément de la vie »
Tous les hommes ont une idée du bonheur car tous les homme pensent que la vie pourrait être plaisante ; et ce plaisir, subjectif, est l’influence qu’exerce les objets sur notre sensibilité ;
Le bonheur revient au principe de l’amour de soi, tourné vers notre seul intérêt sensible.
Le devoir moral n’est pas conditionné par la recherche du bonheur, mais le bonheur a pour condition l’impératif catégorique : le devoir moral

LA VERTU est le mérite de se rendre digne de ce bonheur
Le bonheur sans la vertu ne serait que l’objet de mes inclinations sensibles
Par contre la vertu sans le bonheur serait le bien suprême qui ne peut jamais se réaliser chez l’homme en tant qu’être sensible.
D’où la notion de souverain bien, associant la vertu et le bonheur même si ce dernier est une expression d’un idéal de l’imagination, une fiction non conceptualisable en un idéal de la raison.

6° - LES POSTULATS DE LA RAISON PRATIQUE


- L’immortalité de l’âme
- L’existence de Dieu
L’homme ne peut réaliser la vertu que si on lui laisse la possibilité d’un progrès infini ;
D’où la notion de l’immortalité de l’âme, car seule une âme immortelle peut atteindre une perfection de la vertu.
Mais comme la vertu n’a pas pour conséquence nécessaire le bonheur, cela suppose une cause première suprême : dieu qui garantit l’adéquation du bonheur et de la vertu.
Un Dieu transcendant qui permet le souverain bien dans un monde intelligible.


LA THEORIE DU JUGEMENT

La philosophie esthétique est exposée dans la critique de la faculté de juger ;
C’est la 3° grande œuvre de KANT , publiée en 1790.
Le but n’est pas de dire pourquoi un objet est beau mais en quoi consiste un jugement de goût ;
Kant essaie de déterminer la manière de penser une émotion ;

I – Le jugement déterminant et le jugement réfléchissant

- le jugement déterminant par d’une connaissance universelle pour s’appliquer au particulier ; l’universel, bâtit en concepts et catégories, est donné par l’entendement.
- le jugement réfléchissant : est un jugement qui partant du particulier va vers l’universel
Par exemple : ceci est une anémone est un jugement déterminant car je pars du cas universel des anémones pour y inclure ce que j’observe ;
Dans le jugement déterminant, l’universel est connu, et donné avant le cas particulier ;
Inversement dans la situation où le particulier est donné avant l’universel, on est en présence d’un jugement réfléchissant.
Lorsque l’on porte le jugement c’est beau, cette appréciation paraît subjective ; valable que pour un individu sous l’effet d’un objet ; cela suppose une émotion, un bien-être, un confort transmis par cet objet ; face à cet objet, le spectateur ému attend un assentiment de l’autre, voire de tous les autres ; d’où l’idée de l’universalité de cette sensation et la définition du beau absolu ;
On part bien du particulier vers le général ( jugement réfléchissant ) ;

II – 2 jugements esthétiques : Le beau et le sublime

Esthétique : du grec aisthèsis signifiant « sensation », « perception ». Indéfinissable, insaisissable mais pourtant saisissante ;
2 sortes de jugements esthétiques : Le beau et le sublime.

1 - Le beau est défini par 5 caractéristiques

Le Beau est l’objet d’une satisfaction désintéressée ;
La satisfaction est désintéressée parce qu’elle ne nécessite pas l’existence de l’objet mais seulement sa représentation dans l’imagination ; ce n’est pas l’objet qui est rapporté mais la représentation de l’objet ;
En ce sens, il s’oppose au sentiment de l’agréable qui entraîne un plaisir sensible ; la dégustation d’un bon plat provoque une excitation de mes papilles à l’origine d’un plaisir ; la sensation requiert la présence de l’objet ; il s’oppose aussi au jugement du bien ; je peux éprouver une sensation de satisfaction à visiter un musée pour améliorer ma culture (d’où l’intérêt ).

Le Beau est ce qui plait universellement sans concept
Face à une œuvre belle, l’idée est que n’importe quel être sensible et raisonnable éprouverait une sensation analogue ; c’est beau ne veut pas dire « je trouve cet objet plaisant, mais cet objet est un objet qui plait à tout homme » ; on parle d’universalité subjective ;
Cela s’oppose à l’agréable , sentiment personnel, qui admet la pluralité des jugements ; il ne faut pas dire ce qui est beau pour moi ( NON SENS ) mais ce qui est agréable pour moi ;
Par ailleurs le beau n’est pas un concept car on ne peut prouver que l’objet est beau comme pour un théorème ; on ne peut non plus établir des règles du BEAU.

Le Beau représente une finalité sans fin
L’harmonie de l’objet beau n’est soumise à aucune fin extérieure à l’art ; c’est une finalité sans fin
Un objet a été produit dans un certain but sans qu’on sache de quel but il s’agit ; la beauté n’a pas d’autre fin qu’elle-même ;

Le Beau est reconnu sans concept comme l’objet d’une satisfaction nécessaire
Le beau doit plaire, on ne peut penser qu’il en irait autrement ( universalité ) ;
Cette nécessité est hors concept, il s’agit d’une nécessité subjective.

Le Beau est un jugement réfléchissant
On part du particulier vers l’universel.

2° LE SUBLIME s’oppose au beau

Si le beau est limité, fini, le sublime nous dépasse ; il est associé à l’idée de l’infini ;
L’océan, les montagnes, le désert éveillent un sentiment de sublime ; il donne une approche du supra sensible ; contrairement au beau, associé au plaisir, le sublime apporte du déplaisir lié à la prise de conscience de nos limites ;
Kant définit 2 types de sublime :
- le sublime mathématique avec l’idée de l’infini en grandeur ( les pyramides d’Egypte )
- le sublime dynamique ave l’idée de la puissance ( le tremblement de terre )

L’ANTHROPOLOGIE

Science de l’Homme
DEF : Etude générale de l’homme sous le rapport de sa nature individuelle eo de son existence collective ;

Relève de 3 courants :
1- La référence aux sciences naturelles : ANTHROPOLOGIE PHYSIQUE ou biologie humaine ;
l’angle d’étude est l’analyse des variations morphologiques et physiologiques de l’espèce humaine ainsi que la comparaison avec les autres éléments du règne animal ;
2- La référence aux sciences sociales ; étudie l’homme en société en particulier les mœurs, les cultures ; les sciences en cause sont la sociologie, l’ethnologie, l’histoire, l’archéologie
3- La référence philosophique ou anthropologie philosophique qui globalise l’ensemble des connaissances de l’homme en définissant qu’est-ce que l’homme ;

Pour Kant, la caractéristique de l’homme est d’être un animal raisonnable ; et cette faculté est permise par l’organisation singulière, anatomique de sa main ;
Par usage de sa propre raison, l’homme est capable de se libérer de sa « naturalié » et les 2 éléments fondamentaux de cette antinature sont :
- l’EDUCATION qui prévient le retour à l’état brut par l ‘enseignement de la discipline ( domestication de la sauvagerie ) l’instruction et la culture.
- L’HISTOIRE qui permet la transmission de l’acquis de génération en génération ;
L’anthropologie de Kant est pragmatique car elle étudie « ce que l’homme comme être agissant par liberté, fait ou peut et doit faire de lui-même »

Les 2 caractéristiques de l’espèces humaines sont

- L’homme n’est pas destiné à faire partie d’un troupeau comme un animal domestique mais d’une ruche comme les abeilles
- LA LIBERTE ET LA LOI sont les 2 pivots autour desquelles tourne la législation civile.

Kant définit l’oxymore « INSOCIABLE SOCIABILITE » ;
L’homme a une relation attractive et conflictuelle avec la société ; la répulsion est cette tendance à se séparer des autres en ne considérant que son intérêt propre avant les intérêts de tous. ( égoïsme ).
Les autres constituent une entrave à notre liberté, à notre pouvoir.

Inversement, il existe un penchant à se rapprocher du groupe ; En fait c’est la guerre ou la crainte qu’elle suscite qui va inciter les hommes à établir un pacte social garant de la paix ;
« j’entends ici par antagonisme l’insociable sociabilité des hommes c’est à dire leur inclination à entrer en société, inclination qui est cependant doublée par une répulsion générale à le faire, menaçant constamment de désagréger cette société. L’homme a un penchant à s’associer, car dans un tel état, il se sent plus qu’homme par le développement de ses dispositions naturelles .Mais il manifeste aussi une grande propension à se détacher, s’isoler, car il trouve en même temps en lui le caractère d’insociabilité qui le pousse à vouloir tout diriger dans son sens. »

Kant évoque l’image de la colombe qui imagine qu’elle volerait bien plus vite dans le vide ; mais elle ignore que sans l’air, elle ne volerait pas du tout ; ce que l’on ressent comme un obstacle ou une entrave à notre liberté est en fait une condition préalable à cette liberté.

LA LOI et LE DROIT

Ils sont une condition préalable à la liberté
Et la loi exige l’ETAT qui institue et garantit la liberté de chacun ;
D’où la notion de « contrat originaire », pacte par lequel un peuple se constitue comme peuple ; chaque individu abandonne sa liberté individuelle à l’autorité commune pour la retrouver comme liberté garantie par la loi ;
Cette société qui garantit l’état de droit est la REPUBLIQUE

Elle se définit par 3 points
- la liberté de ses membres
- l’égalité comme citoyen devant la législation
- la dépendance ( en qualité de sujets) envers une unique législation

La République s’oppose au despotisme « le despotisme est le principe selon lequel l’état met à exécution de son propre chef les lois qu’il a lui-même faites »
Le despotisme naît lorsque le législateur et l’exécutif sont confondus.
Les 3 formes d’état : L’autocratie ( pouvoir d’un seul le prince) , L’aristocratie ( pouvoir de quelques uns la noblesse ) et la démocratie ( pouvoir de tous : le peuple ) sont soumises à la dérive despotique ;
Kant est pour un système REPRESENTATIF du peuple, mis en place pour et au nom du peuple à l’abris des dérives populistes.

LE FEDERALISME
La solution qui s’impose entre particuliers s’impose également entre état ;
L’idée d’un état cosmopolite à l’échelle de l’univers relève de l’utopie ; mais le modèle de l’alliance sous la forme d’une FEDERATION d’ ETATS qui aurait pour objectif non de légiférer à la place des états qui darderaient leur souveraineté, mais à régler les relations entre les états par l’instauration d’un droit international qui veillerait à la paix ;
Cet institution pourrait est le précurseur de l’ONU ;


Tout se passe comme si l’insociable sociabilité était le moteur de l’histoire ; l’histoire humaine a pour dessein de construire l’état républicain et la confédération des nations ;
A l’échelle individuelle, il apparaît un perfectionnement de l’être humain au cours de l’histoire par le biais de la transmission de l’acquis à travers les générations ; c’est l’accomplissement du plan caché de la nature.

CONCLUSION


On peut définir Kant comme un scientifique de la philosophie ; il a établit les fondements de la pensée qui dominée alors par le scepticisme généré par le siècle des lumières ; la pensée religieuse perd de son influence au profit d’une philosophie rationaliste ;
Kant essaie de définir les pouvoirs et les limites de la raison ; son œuvre basée sur le criticisme est articulée surtout autour de 3 monuments rédigés successivement :
La critique de la raison pure ; la critique de la raison pratique ; la critique du jugement ;
Il entend provoquer une révolution à la manière de Copernic ; ce sont les objets qui règlent notre connaissance d’où la nécessité d’en avoir une connaissance à priori c’est à dire une connaissance qui ne dérive pas de l’expérience et dans laquelle nécessité et universalité sont impératifs. Il introduit le terme de transcendantal caractéristique d’une telle connaissance ;
Kant accorde une large place à la raison pratique, c’est à dire à la morale qui donne un sens à l’existence humaine ; il affirme l’existence d’une liberté humaine et d’une volonté pure ou bonne volonté ; il oppose l’action légale conforme au devoir de l’action morale accomplie par devoir ; le devoir libère l’homme de la détermination naturelle ;
Le respect de la loi morale n’a pas pour objectif le bonheur mais un souverain bien ;
L’existence de Dieu et l’immortalité de l’âme permettent d’espérer que la conduite morale s’inscrit dans un vaste plan de la nature ; l’espoir est que tous les autres hommes finiront à agir de manière morale sans autre but que la morale ; le bonheur ne signifierait pas toujours le plaisir sensible ni la conviction d’une récompense supra sensible ;
Par opposition à la théologie traditionnelle, le principe divin n’est pas nécessaire à la cration ou au développement de l’univers d’où l’idée d’une morale athée
Le kantisme a donné naissance à l’idéalisme allemand ( Hegel ) qui s’est opposé sur les 2 critères de la détermination des limites et la détermination des dualités ( l’idéal et le réel, le devoir et le bonheur ) ; le romantisme a voulu retrouver l’unité de la matière et de l’esprit, du savoir et de l’action.
Le kantisme est remis à l’honneur par les philosophes allemands Hermann Cohen (1871 ) ou ERNST ou Charles Renouvier en France ;
Plus récemment Sartre s’en inspire dans la critique de la raison dialectique.

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